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L’idée de ce voyage c’est surtout et avant tout « faire autrement », autre chose, différemment. Ne plus se coltiner les courses à Carrouf, surtout ne pas se taper les achats pour la rentrée scolaire, acheter les fameux 18 tubes de colles ( on se demande toujours ce qu’ils en font ! euh… bien le bonjour ceci dit aux charmants instits de l’école primaire St Louis Gare !), se retrouver en train de courrir chaque samedi après les annifs des copains ou un tournoi de rugby, et chaque dimanche essayer de se départager entre la famille, les potes, nous 4… pour vite se doucher, diner et assurer le coucher des gosses tôt le dimanche soir « car le lendemain y’a école » !!!

Le quotidien… Ce fameux quotidien dans lequel tu t’inscris malgré toi et laisse que trop peu de place à l’imaginaire, la créativité.. Pour certains le quotidien rassure, offre des repères, nous il nous attriste, nous ennuie, nous enferme. La même route chaque matin pour nous rendre à nos jobs (si passionnant soit il), quasi les mêmes difficultés connues à affronter chaque lundi matin, les mêmes joies aussi… l’envie de tout envoyer valser était plus qu’urgente. On adore notre vie à Marseille, nos proches, mais à moment donné c’est comme si on devait mettre chaque jour un costard trop petit. Certains pensent que partir c’est fuir, partir c’est avant tout se découvrir. Soi, et les autres. Chacun des membres d’une famille étant une entité bien particulière, bien distincte. On se paie de ces fou rires ! Des silences partagés devant une voie lactée d’une clarté rare aux coups de gueule communs devant un pot d’échappement trop noirci, tout est prétexte à la rencontre. Notre rencontre.

Alors en effet, peu importe le continent, l’Asie ou l’Amsud ou bien même l’Alaska, l’envie de tailler la route et de se confronter quasi chaque jour à un inconnu, et surtout, de partager ses émotions avec les gens que tu aimes, sincèrement ça donne des ailes. Bien souvent lorsqu’on arrive à un endroit, on est méfiant, sur nos gardes. Les colombiens parlent fort, on peut l’interpréter comme de l’agressivité. Puis, quelques heures après tu découvres la ville, l’appréhende. Sa place principale, sa rue commerçante, son quartier pauvre. Ce qui nous semblait agressif la 1ère heure s’est transformé. On s’observe, s’apprivoise. Le lendemain, on s’y sent comme chez nous. La boulangerie, le marchand de bonbons, la boucherie… Et tout nous semble cool, tranquille… jusqu’au prochain arrêt. C’est la force du voyage. Dompter ses peurs, se maitriser, faire confiance… tout va bien se passer, c’est sur. Et c’est bien comme ça qu’on a envie d’élever nos enfants : sans appréhension face à l’inconnu pour, in fine, leur donner l’envie d’oser. Ne plus être spectateur de leur vie, mais suffisamment créatif pour faire de leur vie un spectacle permanent (salut grande sœur !).

On n’est pas obligés de partir en voyage au long cours pour arriver à ça, nous c’est notre démarche. Et c’est en toute humilité et simplicité qu’on l’explique ici, après 1 mois de voyage, pour répondre à tous ceux qui nous ont demandé pourquoi ? et envers lesquels il y a tout juste 1 mois on n’avait pas encore de réponse…

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